Accès aux soins
Laurie Soriano est diététicienne-nutritionniste au sein de l’unité de diététique du Centre Hospitalier de Béziers depuis 2008. Elle intervient dans les unités d’hépato-gastro-entérologie, chirurgie viscérale-urologie-thoracique, hospitalisation de jour en oncologie et en Hospitalisation A Domicile (HAD).
Quelle est votre formation initiale et pourquoi avoir choisi cette voie ?
Je suis titulaire d’un DUT génie biologie option Diététique mais pour exercer ce métier il existe aussi un BTS. Après le BAC, par goût pour la biologie, j’ai d’abord choisi une filière scientifique. Mais au cours des différents stages d’études, mon choix s’est arrêté sur le métier de diététicienne. J’ai aimé la relation humaine, les échanges et l’accompagnement des patients qui m’ont particulièrement plus.
Aujourd’hui, ce métier est toujours aussi enrichissant grâce au partage et au travail au sein des équipes pluri-professionnelles dans une démarche de prise en soin globale du patient.
Quelles compétences et qualités spécifiques ?
- Aptitude relationnelle (écoute active, respect, bienveillance).
- Travail d’équipe, communication
- Maîtrise des moyens logistiques et bonne connaissance du fonctionnement de l’hôpital
- Veille sur ses connaissances et sur les recommandations de bonnes pratiques professionnelles
Quelles sont vos missions ?
La diététicienne hospitalière a une mission d’éducation, de prévention et de formation auprès des patients comme auprès du personnel hospitalier dans une démarche de soin répondant aux recommandations professionnelles. Elle intervient pour tout type de nutrition autant l’alimentation orale qu’entérale (abord digestif) ou parentérale (système veineux), en particulier dans les services tels que l’oncologie où j’interviens. De façon générale, nous veillons dans notre prise en soin à construire une stratégie qui tienne compte de la lutte contre la dénutrition, un enjeu fort en hospitalisation.
La consultation diététique est réalisée à partir d’une prescription médicale ou à la demande de l’équipe soignante, du patient ou de son entourage.
Pour ma part, en hospitalisation, je conseille le patient dans l’adoption de bonnes pratiques nutritionnelles et j’interviens aussi dans la rééducation alimentaire dans le cadre d’un suivi péri opératoire ou dans le « traitement » d’une pathologie. Je collabore avec l’équipe soignante pour recueillir le contexte et les informations médicales. Puis, je m’entretiens avec le patient et/ou ses proches, ce qui me permet une stratégie nutritionnelle optimale. En effet, la prise en compte de l’aidant est primordiale pour tenir compte du contexte social, environnemental, des habitudes, capacités et souhaits du patient et donc fixer les préconisations diététiques les plus appropriées.
Au sein des services où je travaille, je suis également amenée à être en contact avec les prestataires de services ou les infirmiers libéraux, qui prennent le relais des prises en soin au domicile principalement lors de la mise en place de nutrition artificielle.
Diététicienne en 2021, ça représente quoi pour vous ?
Métier récent en pleine évolution, notamment ces dix dernières années, nous sommes de plus en plus impliquées dans le diagnostic et la prescription nutritionnelle par le biais de protocoles de coopération professionnelle.
Votre métier en quelques mots ?
Par notre prise en soin, nous adaptons l’alimentation aux besoins des patients et proposons un accompagnement éducatif afin de les aider à gagner en autonomie au quotidien pour une meilleure qualité de vie.