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- Quelles sont les missions de votre fonction ?
Nous sommes 4 agents pour l’entretien des espaces verts et des végétaux présents sur les 10 sites dépendant du Centre Hospitalier de Béziers. Cela représente près de 11 hectares de terrain géographiquement très dispersés, ce qui nécessite de l’organisation pour que tout reste impeccable.
De la tonte du gazon à la taille des haies, d’arbustes en passant par l’élagage des arbres (jusqu’à 3 m car après la législation impose une société spécialisée) ou les plantations, notre activité est très diverse. De temps en temps, l’évènementiel nous pousse à créer de nouveaux espaces : en 2020, nous avons créé un lieu de mémoire pour les donneurs d’organes et leurs familles, c’était très intéressant. Mais la création reste assez rare.
Nous avons une seconde mission à l’hôpital, qui n’a rien à voir avec le métier de jardinier, mais qui a été très chronophage ce dernier temps : les déménagements, notamment avec les nouveaux bâtiments et les réorganisations de services.
- Pourquoi avoir choisi ce métier ?
J’ai travaillé longtemps dans les vignes, puis dans la grande distribution. Donc, je ne suis pas jardinier de formation. Agent hospitalier à Béziers depuis 2006, je travaillais auparavant au service des Archives. Ma mutation aux espaces verts m’a permis de découvrir un autre métier pour lequel je n’avais aucune formation à la base.
Donc même si je n’ai pas choisi ce métier, j’ai appris à l’apprécier au contact de vrais jardiniers comme Michaël, notre chef de service, Jonathan et surtout Jean-Luc, parti à la retraite au printemps mais qui m’a transmis sa passion du végétal. C’était très intéressant de l’observer travailler.
- Quelles compétences pensez-vous nécessaires à l’exercice de ce métier ?
Evidemment, il faut aimer travailler dehors et ce malgré les intempéries. Pluie, froid, chaleur, le travail en extérieur n’est pas facile. Il faut aussi avoir une très bonne condition physique car nous manipulons toute la journée des poids et des outils relativement lourds et dangereux. Je dirais qu’aimer le travail bien fait, est aussi une condition car souvent les gens remarquent un massif quand il est mal taillé, mais pas quand il est bien exécuté.
Et bien sûr, il est nécessaire d’avoir quelques compétences dans la nature des végétaux et la façon de les entretenir, mais aussi dans la manutention des outils et leur bonne utilisation.
- Comment avez-vous vécu cette année particulière dans votre activité professionnelle ?
La direction a supprimé beaucoup d’espaces verts sur le site de Montimaran, notamment pour créer des parkings supplémentaires.
Avec le Covid-19, notre activité a été bouleversée, comme celle de tous les services : énormément de déménagements ont été nécessaires suite aux réorganisations pour ouvrir des services Covid-19. Nous les avons effectués en bonne intelligence avec l’aide d’autres services logistiques, tels que le bionettoyage.
Depuis 2017, nous développons des modes d’entretien écologiques : nous n’utilisons plus de produit phytosanitaire dans nos entretiens et différentes méthodes alternatives sont utilisées comme le désherbage thermique ou manuel, le paillage ou les massifs minéraux, ce qui demande plus d’effort et de travail. Et en juillet 2020, sur le site de Perréal, nous avons accueillis des moutons missionnés pour entretenir un espace ombragé de 19000 m², de manière douce et durable en écopâturage.
- Votre métier en un mot ?
Rendre l’hôpital agréable et convivial aux résidents, aux visiteurs et aux personnels.