Formé dans les hôpitaux de l’assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP), chef de clinique en neurologie à la sortie de son internat, le Dr Boukriche est arrivé à Béziers, il y a 20 ans, suite au départ en retraite du Dr Michelini, car « j’avais envie de plus de soleil et d’une meilleure qualité de vie. Et cela fait 20 ans que je suis heureux d’avoir intégré le Centre Hospitalier de Béziers car c’est un hôpital qui permet de travailler dans de bonnes conditions, en cohésion avec l’ensemble des équipes soignantes, dans la bonne humeur et le sens du service public, même si ces dernières années le malaise national nous a aussi un peu touché. Je suis un hospitalier dans l’âme, j’aime aider les malades, rendre les soins accessibles à tous, rendre service à la population tout le temps. Et le travail en équipe m’a toujours semblé plus stimulant que l’exercice en solo. J’aime la confrontation, l’échange entre collègues. C’est une émulation permanente que permet le travail hospitalier ! ».

Cette émulation s’est traduite dans les années passées par le développement de la neurologie au sein de l’établissement. « J’ai eu la chance de profiter d’années exceptionnelles pour le développement des prises en charge neurologiques ici à Béziers », confirme le Dr Boukriche. Pour l’AVC en premier lieu, avec la création d’une Unité de Soins Intensifs de Neurologie (USIN) qui est une véritable avancée pour le diagnostic, la prise en charge et surtout l’amélioration du pronostic des AVC pour la population du biterrois, « même si cela a chamboulé notre vie de praticien et toute notre organisation de service : il a fallu intégrer des astreintes 24h/24 et 7j/7 à nos roulements habituels. Mais c’est pour le bien des patients, alors il fallait en passer par là.  Mais à 6 médecins c’est mieux qu’à 4 ! Heureusement, nous sommes en train de recruter de nouveaux collègues, cela va nous aider à retrouver une nouvelle dynamique ».

Les autres pathologies relevant de la neurologie sont aussi prises en charge au CHB. Ainsi, le Dr Boukriche suit des patients pour des scléroses en plaques, l’épilepsie, la maladie de Parkinson, des migraines chroniques, les maladies d’Alzheimer et apparentées, la narcolepsie, des paralysies du visage… C’est cette diversité que le Dr Boukriche apprécie dans l’exercice de son métier et le sentiment d’être parfois un « médecin – détective ». Car, la neurologie est une spécialité qui reste assez mystérieuse : c’est souvent après des années d’errance diagnostique que les patients arrivent devant un neurologue. « Souvent, le patient consulte pour des symptômes qui perturbent son quotidien, l’isolent ou créent un handicap et nous, on doit chercher quelle maladie peut provoquer ces symptômes, dans cet univers peu connu et ultra-sensible qu’est l’intérieur du cerveau humain. Mais quelle satisfaction de pouvoir poser un diagnostic et ainsi soigner les gens ! C’est pour ça que je me lève le matin : la satisfaction de diagnostiquer, de soigner et la possibilité de rendre sa qualité de vie au patient ! »

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