Ce médecin généraliste a fait ses études dans les hôpitaux de Lyon Sud. Et dès ses premières années de médecine, il s’engage auprès des défavorisés (enfants handicapés, personnes alcooliques ou porteuses du VIH…). C’est donc tout naturellement, qu’une fois son diplôme en poche, il franchi les frontières avec l’organisation Médecin du Monde, dont il deviendra Président entre 2012 et 2015, après une aventure humanitaire en Amérique latine de près de 10 ans. « J’ai toujours eu envie de partir, découvrir le monde, être utile sur le terrain pour aider les populations les plus défavorisées. C’est quelque chose d’être au cœur des favelas ou avec les gamins des rues de Bogota ou au cœur du Chiapas lors du soulèvement zapatiste… Vous y êtes confronté à des pathologies inédites, des situations extrêmes et en même temps à une autre philosophie de vie… c’est plus que de la médecine d’urgence, c’est de la médecine de vie, il ne faut pas se contenter de soigner, il faut accompagner, prévenir, tout en restant respectueux des modes de vie… ».
C’est de ces années colombiennes, guatémaltèques ou encore cubaines que l’envie de développer une médecine préventive lui vient. Il transforme l’essai à son retour en France. Il devient médecin de la fonction publique pour la DASS (Direction des Affaires Sanitaires et Sociales) du Pas de Calais. Il y gère la crise de la légionellose, du saturnisme lié au rejet de plomb de l’usine Métal Europe…
Mais là encore, il intervient après la survenue des situations. Alors il décide de retourner se former et passe une Capacité en médecine du travail à Lille, avec le Professeur Frimat. Il entre ainsi de plein pied dans la médecine de construction collective et préventive. Il s’engage alors auprès du CH de Valencienne puis, pour changer d’environnement, intègre la médecine préventive du CHU de Montpellier, puis celle de l’Institut de Recherche pour le Développement, toujours à Montpellier. Désormais, parce que l’opportunité était là et pour faire du bien à la planète (il vit dans le piscénois) il met sa philosophie et ses compétences au service des professionnels du CHB.
Pour lui, la santé au travail c’est avant tout un travail collectif. « Le médecin du travail a un rôle d’écoute, d’analyse des situations, de surveillance des conditions de travail. Et si, tous ensemble, direction, professionnels de l’hôpital et équipe de la santé au travail, faisons de la santé au travail une préoccupation majeure, le chemin à accomplir sera plus aisé, les actions de prévention seront plus efficaces. »
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