Le cancer du col de l’utérus est une maladie sérieuse et l’un des dix cancers les plus courants chez la femme.
Un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge menant le plus souvent à la guérison.
Le frottis de dépistage sert à détecter les lésions précancéreuses au stade précoce afin de les traiter au plus tôt.
Ces lésions se développent principalement suite à une infection persistante (dans 99% des cas) causée par le virus HPV (Papillomavirus Humain). Celles-ci n’entrainent généralement aucun symptôme et ne peuvent être décelées que par des examens de dépistage.
C’est pourquoi le frottis cervico-utérin est l’élément central de la prévention du cancer du col de l’utérus.
Une fois le frottis effectué par le médecin, il est envoyé dans le laboratoire d’anatomo-cytopathologie où il est examiné pour déceler d’éventuelles anomalies. Un test HPV peut être demandé afin de déterminer si le virus HPV détecté est potentiellement oncogène.
Fort de la présence d’une cytotechnicienne nouvellement diplômée, de ses techniciens référents en immunohistochimie et de la volonté des médecins pathologistes de mettre en avant les progrès en matière de dépistage, le laboratoire d’Anatomo-Cytopathologie du CHB travaille actuellement à la mise au point d’un nouveau test d’immunocytochimie.
Ce test dénommé CINTEC Plus®, permet à partir de frottis réalisés en milieu liquide, de détecter la co-localisation dans une même cellule des biomarqueurs P16 et Ki67 et identifier parmi les patientes diagnostiquées ASC-US (Atypies des cellules malpighiennes de signification indéterminée) et LSIL (lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade) celles qui présentent réellement des lésions précancéreuses.
Tandis qu’un test HPV positif (70% des cas chez les patientes de moins de 30 ans) ou un résultat de frottis anormal ne signifie pas forcément la présence d’un cancer, le CINTEC Plus® permet de déterminer si les anomalies cellulaires détectées sont susceptibles d’être précancéreuses et si une colposcopie est nécessaire. Dans près de 50%, la colposcopie n’est pas nécessaire.
Ce test va permettre de clarifier la situation pour le médecin dans la poursuite des examens complémentaires à prévoir. Il va également améliorer la prise en charge des patientes en réduisant les examens invasifs inutiles, les sur-traitements et le stress généré par l’attente des résultats en simplifiant le parcours de soins.
Toute l’équipe du service Anapath s’engage dans une volonté forte et commune de progrès et de développement pour contribuer à une meilleure prise en charge des patients et à un diagnostic toujours plus efficace.