Offre de soins
Le Dr Olivier Jacquet-Francillon est médecin réanimateur au Centre Hospitalier de Béziers depuis 2009.
Il a effectué ses études de médecine à Montpellier et son internat à Bordeaux. Il a choisi sa spécialité car « elle correspondait à l’idée que je me faisais du médecin qui sauve des vies. J’ai donc occupé deux postes en tant qu’assistant spécialiste en réanimation au CHRU de la Réunion, puis à Aix-en-Provence. C’est au Centre Hospitalier de Narbonne que je suis devenu praticien hospitalier en réanimation, puis j’ai rejoint le CH de Béziers ».
« Après deux ans au Centre Hospitalier de Béziers, j’ai pris la responsabilité médicale de l’équipe de Coordination des Prélèvements d’Organes et de Tissus, en remplacement du Dr Cyril Lebris. L’intérêt pour cette mission était né dès Narbonne. C’est un domaine riche, passionnant, difficile et en pleine évolution qui demande des qualités d’écoute, d’empathie mais aussi beaucoup d’organisation.
Notre tâche principale est de détecter de potentiels donneurs, c’est-à-dire des patients incurables pour qui il n’y a de projet thérapeutique possible. Ils ont subi des atteintes cérébrales graves et nous devons les trouver en amont de l’arrêt du cœur afin de pouvoir les mettre sous oxygène. Pour une meilleure détection, nous avons longuement sensibilisé les personnels soignants dans les services dits « cibles » tels que l’USIC, USIN, UNV, neurologie et les urgences bien sûr, qui sont susceptibles d’accueillir ce type de patient en urgence vitale.
L’idée que l’arrêt du cerveau et non pas celui du cœur soit le véritable indice de mort d’un patient est un concept qui progresse de plus en plus parmi les équipes. »
« Dans le grand public, il y a encore des progrès à faire, notamment en continuant la sensibilisation sur le don mais surtout en incitant les gens à se positionner, quelle que soit leur opinion, pour ou contre, à en parler à leurs proches afin que, le moment venu, la famille n’ait pas prendre une décision difficile et qui peut aller à l’encontre de leur souhait. Remplir ses directives anticipées avec son médecin est un moyen d’échanger sur le sujet et de se positionner clairement. En tous cas, la mobilisation de tous autour du sujet est grande. Tous les médecins réanimateurs du service sont sensibilisés à ce sujet bien sûr. »
« Depuis que j’exerce la réanimation, mon activité principale, le métier a évolué dans ses techniques, notamment dans les suppléances respiratoires non invasives. Les défaillances vitales sont mieux prises en charge. Avec l’actualité, nous avons en projet de nous équiper d’une ECMO (oxygénation par membrane extracorporelle) afin d’éviter de transporter à Montpellier certains patients en syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) lié à des formes très sévères de la Covid-19. L’année 2020 nous a poussé à nous adapter en permanence et souvent dans l’urgence. »
« Pour résumer, je dirais que j’exerce mon métier avec passion et abnégation, notamment car la permanence des soins nécessite beaucoup de disponibilité, de jour comme de nuit. »
Secrétariat Réanimation : 04 67 35 74 49