La campagne de prévention contre la grippe, le Covid-19 et la bronchiolite est lancée depuis début octobre 2025.

Se protéger et protéger ses proches !

Chaque hiver, les infections respiratoires aiguës – grippe, Covid-19, bronchiolite – entraînent plusieurs dizaines de milliers d’hospitalisations, et des milliers de décès.
L’hiver 2024-2025 a ainsi été marqué par une épidémie de grippe particulièrement longue et d’une sévérité importante, causant 30 000 hospitalisations et une surmortalité de plus de 17 000 décès toutes causes confondues. Cette année, la circulation du Covid-19 s’est accélérée depuis la fin du mois de septembre.

Une mobilisation collective est nécessaire pour se protéger soi-même ainsi que les personnes les plus vulnérables, et limiter la circulation de ces virus.

Elle passe par :

  • la vaccination contre la grippe saisonnière et le Covid-19, pour protéger les personnes les plus vulnérables des formes graves et éviter les hospitalisations et les décès,
  • la protection des nourrissons contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de la bronchiolite, par l’administration d’anticorps monoclonaux aux nourrissons ou à la vaccination des femmes enceintes, selon les cas,
  • l’adoption, en complément des vaccins, des gestes d’hygiène au quotidien : port du masque, du lavage des mains et de l’aération des pièces.
Il est possible de se faire vacciner par le professionnel de son choix : pharmacien, infirmier, médecin, sage-femme.
Les vaccins contre la grippe saisonnière ou contre le Covid-19 assurent une protection efficace plusieurs jours après leur injection. Il vaut donc mieux anticiper sa vaccination.

La bronchiolite reste l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale. La nouvelle campagne de prévention, reposant notamment la vaccination des futures mères ou l’immunisation passive des nouveaux-nés, a débuté le 1er septembre 2025.

Bronchiolite : lancement de la campagne de prévention

La bronchiolite aiguë du nourrisson est une maladie respiratoire notamment due au virus respiratoire syncytial (VRS). Si elle est majoritairement bénigne, la bronchiolite peut être à l’origine de complications graves chez le très jeune nourrisson.
La campagne 2024-2025 avait permis de protéger plus de 450 000 nourrissons d’une forme grave de la bronchiolite.

Deux outils de prévention

Depuis 2023, la stratégie de prévention de la bronchiolite repose sur deux piliers : l’immunisation passive des nouveau-nés ou la vaccination maternelle. 

La vaccination maternelle

Le vaccin Abrysvo est proposé aux femmes enceintes au huitième mois de grossesse (32 à 36 semaines d’aménorrhée).
Ce vaccin protège les nourrissons après vaccination des femmes enceintes qui fabriquent et leur transmettent leurs propres anticorps au travers du placenta.
Les nourrissons sont protégés dès leur naissance (si l’injection a eu lieu plus de deux semaines avant) et jusqu’à six mois après leur naissance.
La vaccination peut être prescrite et réalisée par les médecins, les sages-femmes, les infirmiers diplômés d’État (IDE) et les pharmaciens.
Le vaccin est pris en charge à 100% par l’Assurance maternité.

L’immunisation des nouveaux-nés

L’immunisation par l’anticorps monoclonal Beyfortus (nirsevimab) s’adresse à l’ensemble des nourrissons connaissant leur première saison d’exposition au VRS, sous réserve que leur mère n’ait pas été vaccinée par Abrysvo.
  • Les enfants nés à partir du 1er septembre 2025, et jusqu’à la fin de la campagne d’immunisation annuelle début 2026, pourront se voir proposer une dose de Beyfortus directement en maternité quelques jours après leur naissance. Dans ce cas, le traitement sera pris en charge intégralement et sans avance de frais.
  • Les enfants nés entre février et août 2025 pourront bénéficier d’une immunisation de rattrapage en ville. Beyfortus peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme, et son administration réalisée par un médecin, sage-femme ou infirmier, ou en service de protection maternelle et infantile (PMI). Beyfortus est alors remboursé à hauteur de 30 % par l’Assurance maladie et intégralement avec la complémentaire santé solidarité ou l’aide médicale de l’État.

Des gestes simples

Le ministère de la santé rappelle les gestes de prévention simples pour limiter la transmission du VRS :
  • porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre, éviter le contact avec des personnes fébriles et ou enrhumées,
  • éviter d’emmener son enfant dans les lieux publics confinés, comme les supermarchés, les restaurants et les transports en commun,
  • se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin,
  • aérer régulièrement l’ensemble du logement,
  • ne pas partager ses biberons, tétines ou couverts non lavés,
  • ne pas fumer à côté des bébés et des enfants.