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Après ses études à Montpellier, le Dr Thibaud a effectué sa spécialité de radiologie à Dijon.
- Pourquoi avoir choisi cette discipline et quelles évolutions avec-vous connu depuis votre arrivée ?
« La radiologie englobe diverses spécialités, elle est à la fois technique et manuelle. C’est une spécialité jeune et surtout très évolutive. Nous sommes passés de l’analogique au numérique, ce fut une vraie révolution. En 1994, quand je suis arrivé sur le site de Perréal, il n’y avait sur le territoire qu’un seul scanner privé sur lequel le Centre Hospitalier de Béziers disposait de quelques vacations hebdomadaires, il n’y avait pas de permanence des soins, donc pas possibilité d’actes d’imagerie soir et week-end.
Depuis, de fortes évolutions ont vu le jour, avec l’augmentation considérable des moyens diagnostic puisque nous disposons sur l’hôpital maintenant de 2 scanners à rotation continue ainsi que d’une IRM à temps plein avec une permanence de soin H24 pour les besoins en imagerie neurologique d’urgence. La deuxième IRM du site de Montimaran à vocation ostéo-articulaire est partagée avec nos confrères radiologues libéraux dans le cadre du GIE IRM. Toutes les modalités d’imagerie sont présentes sur le site : nous disposons d’une salle de radiologie conventionnelle, une d’urgence, 4 salles d’échographie, une salle de sénologie pour les mammographies, un bloc de radiologie interventionnelle. Logiquement, le nombre d’examens pratiqués a aussi beaucoup augmenté : en 2019, nous avons réalisé près de 84300 examens.
La dernière révolution, et non la moindre, fut pour moi la mise en place du PACS avec la société Télémis en 2005. Ce système d’archivage et de communication des examens hébergé en interne par le service informatique permet aux radiologues et à tous les services d’avoir accès aux examens dans le dossier patient partout dans l’hôpital, avec son antériorité ce qui est essentiel à la prise en charge. Nous avons été précurseurs dans ce domaine dans la région.
- Quelles sont vos activités actuelles ?
Mes activités englobent beaucoup d’actes médicaux d’imagerie diagnostique comme les explorations d’imagerie en coupe scanner et IRM utilisant ou non les injections de produits de contraste, les échographies ou encore les échodopplers, mais aussi d’actes à visée thérapeutique avec la radiologie interventionnelle pour les pathologies oncologiques, vasculaires, digestives et urinaires. Ce type d’intervention occupe plus de 20% de mon temps. Je participe aussi aux différents staff et réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) avec mes confrères médecins, chirurgiens et pharmaciens. Je suis aussi très investi institutionnellement en tant que chef de service depuis 1998, ce qui est chronophage mais cela me permet de participer à de nombreux projets institutionnels. Le plateau technique étant évidemment crucial et central dans la médecine moderne.
- Quels sont vos projets ?
Une partie de l’imagerie est accessible de manière sécurisée et sous certaines conditions aux professionnels de santé et aux patients. Je souhaite améliorer la communication des images et des compte rendus de radiologie vers les médecins de ville. Il faut pour ça travailler avec les règles imposées par le RGPD.
Ensuite, j’aimerais développer les outils d’aide au diagnostic apportés par ce que l’on qualifie aujourd’hui « d’Intelligence artificielle » afin que les algorithmes nous aident à mieux détecter les anomalies dans l’intérêt de nos patients. Pour finir et pour faire face à la baisse du nombre de radiologues, nous formons actuellement des manipulateurs radio au DU Echographie afin que certaines tâches puissent leur être déléguées sous supervision d’un médecin. »
Entre 2 avis intra hospitaliers, le Dr Thibaud décrit sa profession en une phrase
« L’intérêt de ce métier est son évolution constante en parallèle des nouveaux outils informatiques et de la révolution numérique ».
Secrétariat Imagerie Tél. 04 67 35 74 16 – imagerie@ch-beziers.fr