1/ Que signifie VIH ? SIDA ? Séropositivité ?
Les personnes contaminées par le virus de l’immunodéficience humaine sont dites séropositives au VIH
C’est une infection virale chronique
Le virus va attaquer les cellules du système immunitaire impliquées dans la défense de l’organisme et les détruire progressivement : principalement les lymphocytes auxiliaires CD4 et les monocytes-macrophages.
Cette infection, va entrainer en moyenne après dix ans d’évolution une diminution très importante de ces cellules et un déficit immunitaire global
L’organisme n’est plus capable de se défendre correctement contre les infections : l’apparition d’infections dites opportunistes et de tumeurs correspond la maladie du SIDA ce qui veut dire syndrome d’immunodéficience acquise,
Le SIDA c’est le stade où le sujet infecté par le VIH ne peut plus se défendre contre les infections et développe certaines tumeurs.
2 : Risques et transmission
2/1/ Comment se transmet le VIH ? Comment aurais-je pris un risque ?
Lorsqu’une personne est contaminée elle peut transmettre le virus lors :
- Lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif (ou rupture du préservatif) avec pénétration vaginale et/ou pénétration anale, beaucoup plus rarement par fellation avec éjaculation
- Par voie sanguine
-
- Lors de partage du matériel d’injection en cas d’usage de drogues injectables, d’échanges de paille pour sniffer
-
- L’usage de drogues lors des rapports sexuels appelé Chemsex ou Slam (si la drogue est injectée) renforcent l’exposition au risque de transmission
-
- par la baisse de vigilance favorisant la non utilisation du préservatif : VIH, VHB, VHC, IST
- par le biais du partage de matériel de consommation : VIH, VHC
-
- Lors de piercing ou tatouage à l’étranger ou dans conditions d’hygiène douteuses sur le bord de la route en ASIE ou autre…. Pas en France dans les salons
- De la mère à l’enfant au cours de la grossesse ou de l’allaitement.
2-2/ Est-ce que lors d’un rapport sexuel avec une personne séropositive au VIH, la transmission du VIH est systématique ?
NON pas du tout, la transmission peut avoir lieu :
- dès le premier rapport,
- ou au bout d'un grand nombre de rapports,
- ou ne pas avoir lieu du tout.
La probabilité de transmission est variable, en particulier en fonction de la quantité de virus.
La probabilité de transmission est nulle si la charge virale VIH est indétectable depuis plus de 6 mois alors que le patient est sous traitement antirétroviral
3 : L’évolution
3-1 Toutes les personnes infectées par le VIH vont-elles développer la maladie SIDA ?
NON
Le délai vers l’évolution de la maladie peut varier de quelques mois à plusieurs décennies en se sentant en bonne santé
Et si une personne séropositive pour le VIH est bien traitée le traitement stoppe la multiplication virale et maintien une bonne l’immunité.
Ces personnes ne développeront pas de maladie SIDA car leurs défenses immunitaires restent efficaces, elles auront à peu près la même espérance de vie que celles de la population générale
A retenir qu’actuellement, le traitement antirétroviral doit être maintenu à vie, il n’a qu’un effet suspensif, son interruption conduit au bout de quelques jours à la reprise d’une réplication virale et donc de la destruction progressive du système immunitaire.
Donc actuellement il n‘y a pas de traitement curatif c’est à dire qui guérit complètement / il n’y a pas de vaccin
3-2 En quoi consiste la prise en charge thérapeutique après le dépistage ?
- Adresser la personne à un médecin spécialiste du VIH pour :
- Initier le traitement rapidement son but est d’empêcher la progression vers le sida en bloquant la multiplication du virus
- Il permet le maintien d’une bonne immunité (CDA>500/mm3) et
- Il prévient la transmission lorsque la charge virale est indétectable (<50 copies/ml) après 6 mois de traitement
- Le TRT consiste en une Trithérapie : association de 3 médicaments antirétroviraux à prendre chaque jour. Plusieurs classes de médicaments antirétroviraux existent initiale (2 INTI avec un 3ème agent)
- Les bilans cliniques et paracliniques initiaux et le suivi rapproché permettent de déterminer le traitement le plus approprié en fonction de son efficacité (résultats des tests génotypiques de résistance), des interactions médicamenteuses, des pathologies préexistantes, de son coût
Actuellement sont à l’étude l’allègement du traitement:
- Le recours aux bithérapies pour alléger le traitement
- L’allègement de la trithérapie en la prenant : 5 jours sur 7 ou 4 jours sur 7 au lieu de tous les jours
- La possibilité d’injection une fois par mois
3-4 Le virus peut-il devenir résistant aux traitements ?
Le virus peut muter et devenir résistant au traitement
La résistance aux médicaments peut se produire quand la personne ne prend plus son traitement de façon optimale : pas aux bonnes doses, pas aux heures indiquées, avec oublis fréquents, des arrêts etc.
Si le traitement n’est pas bien pris, il devient moins efficace contre le virus. Le virus continue à se reproduire, et devient résistant non seulement aux médicaments pris mais aussi aux autres médicaments de la même classe ou famille. C’est ce que l’on appelle la résistance de classe ou résistance croisée.
3-5 Le SIDA on n’en meurt plus ?
Dans le monde, 690 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2019, selon un rapport de l’ONUSIDA.
Dans les pays où l’accès aux traitements contre le VIH est possible, les décès dus au Sida ont fortement diminué.
Avec une prise en charge thérapeutique précoce une personne séropositive peut vivre à peu près aussi longtemps qu’une personne non contaminée, avec une qualité de vie, la meilleure possible.
- Cependant certaines personnes supportent mal ces médicaments ou bien ne parviennent pas à les prendre régulièrement.
- Il se peut aussi que le VIH devienne résistant aux traitements ce qui peut entrainer un échec thérapeutique. Dans ce cas la maladie continue de se développer et peut devenir mortelle.
- Enfin, certaines personnes débutent un traitement au moment où leur santé est fortement dégradée car elles ignoraient leur séropositivité. Les médicaments peuvent alors être moins efficaces.
4/ Personnes vivant avec le VIH quel est l’impact du COVID en France ?
Pendant cette période de COVID, si vos rendez-vous habituels avec votre médecin spécialiste VIH n’ont pu être honorés, pour éviter la rupture de soins
- Appelez le service hospitalier dans lequel vous êtes suivi pour demander si vous pouvez obtenir un renouvellement de l’ordonnance par téléconsultation.
- N’attendez pas le dernier moment pour renouveler vos médicaments. Et gardez toujours au moins 15-20 jours de traitement chez vous.
- Un médecin généraliste près de chez vous peut aussi renouveler votre ancienne ordonnance (périmée depuis peu) : traitement anti-VIH et médicaments pour les comorbidités.
- Je suis traité et j’ai une charge virale indétectable. Quelles sont les précautions à prendre ? Le risque de contracter le COVID est le même qu’en population générale, les formes de la maladie COVID 19 ne sont pas plus sévères qu’en pop générale
- Mon niveau de CD4 est inférieur à 200/mm3 et/ou si je suis en stade SIDA Estce que je fais partie des personnes à risques ? Un taux de CD4 < 200 est considéré comme « à risque ».
5/ Les chiffres Dans le monde
Les chiffres 2019 à retenir :
- 38 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde (1,8 millions d’enfants
- 1,7 millions de personnes ont été nouvellement infectées (loin des 500 000 nouveaux cas prévus par l’ONUSIDA)
- 25,4 millions de personnes avaient accès à la thérapie antirétrovirale
- 690 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida dans le monde
Il est à savoir que l’épidémie diminue progressivement chaque année cependant :
- Des disparités importantes existent d’un pays à l’autre
- La stigmatisation et la discrimination de certains groupes de population sont des freins à l’accès au dépistage, aux soins et aux traitements
- Les violences faites aux femmes augmentent pour elles dans certains pays, le risque d’attraper le virus
Les nombreuses avancées enregistrées dans la prise en soin des personnes séropositives doivent être partagées avec toutes les communautés du monde pour mettre fin à l’épidémie de sida
6/ En 2018, En France quelques points clés Sources SP France et BEH du 26 novembre 2019
Près de 6 200 personnes (IC95% : [5 897-6 412]) ont découvert leur séropositivité, nombre en diminution par rapport à 2017 (-7%), 238 découvertes en Occitanie, le nombre de nouveaux cas déclarés n’a cessé de diminuer depuis 2007.
L’île de France et les départements français d’Amérique (dont la Guyane) sont les plus touchés
Les femmes représentent 35% des découvertes de séropositivité VIH
La moitié de ces découvertes n’avaient jamais réalisées de test dépistage
1/3 des découvertes ont été faites à un stade avancé de l’infection, ce retard au diagnostic représente une perte de chance individuelle et favorise la diffusion du VIH.
Un dépistage précoce de l’infection par le VIH et la mise sous traitement immédiate permettraient de fortement diminuer la chaîne de transmission de l’infection
A quoi est due la persistance d’un nombre élevé de nouveau cas ?
Elle est due en partie due à la persistance d’une population qui ignore son infection On estime en France à plus de 24000 le nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité.
Il faut proposer largement le dépistage avec des moyens facilement accessibles comme les tests rapides d’orientation diagnostique et les autotests.
Le dépistage ciblé des populations clés, à haut risque d’infection, doit se faire à intervalles réguliers.
7 : Quelles sont ces populations ciblées par le dépistage ?
- Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, bi ou transgenres qui sont multipartenaires
- Les personnes hétérosexuelles multipartenaires dans les douze derniers mois, notamment les personnes en situation de prostitution ;
- Les personnes originaires de départements ou pays ou le taux de prévalence de l’infection est élevé (des DOM d’Amérique, Afrique subsaharienne)
- Les usagers de drogues injectables ;
- Les personnes incarcérées ;
- Les partenaires sexuels des personnes vivant avec le VIH.
De plus, un dépistage devrait être systématiquement proposé dans les circonstances suivantes :
- Symptômes évocateurs d’une complication du VIH dont cancer, tuberculose, fièvre prolongée, polyadénopathie, lymphopénie, thrombopénie, etc. ;
- Suspicion ou diagnostic d’infection sexuellement transmise ou d’Hépatites B ou C
- Projet de grossesse et grossesse ;
- Première prescription de contraception ;
- Viol.
8- J’ai entendu dire qu’une Stratégie de prévention diversifiée est la clé du succès, en consistent ces mesures de prévention ?
Elles reposent sur :
1 L’utilisation du préservatif au cours des rapports sexuels
- efficace pour prévenir à la fois l’infection par le VIH et les autres IST et une grossesse
- d’autres moyens comme le gel lubrifiant…
2 La Mise à disposition de kits d’injection à usage unique pour éviter l’échange de matériel (dont les seringues) lors de l’usage de drogues ;
3 Les associations jouent un rôle fondamental dans l’apprentissage aux mesures comportementales de réduction des risques avec la mise à disposition gratuite de matériel pour les RS à risque, pour les UD, mise à disposition de matériel d’injection gratuit et une aide aux sevrage et l’accès aux traitements de substitution ;
Les CSAPA Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie et les CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues) jouent un rôle prépondérant dans la prévention du VIH Hépatites et IST
4 Le Dépistage précoce et le traitement des infections sexuellement transmissibles (IST) : dépister une IST peut permettre de dépister le VIH et une IST lorsqu’elle entraine une lésion des muqueuses ou des saignements peut être une porte d’entrée supplémentaire et faciliter la transmission du VIH
5 Les conditions d’hygiène strictes lors de Piercing ou tatouage ce qui est le cas chez les professionnels en France
6 Circoncision masculine dans certains pays à faibles ressources, permet une diminution du risque d’acquisition du VIH chez l’homme d’environ 50 % ;
7 L’utilisation des traitements antirétroviraux en prévention
9/ Point sur l’utilisation des traitements antirétroviraux en prévention
Le TASP : traitement comme moyen de prévention de la transmission :
Le traitement systématique des personnes vivant avec le VIH : grande efficacité dans la prévention de la transmission de l’infection par voie sexuelle lorsque la charge virale VIH est indétectable depuis plus de 6 mois
La prescription des 2 autres traitements utilisés en prévention : le traitement post exposition TPE et la prophylaxie pré exposition : PREP n’est utile que pour les populations à haut risque d’exposition qui sont :
- HSH, bi ou trans sexuel multipartenaires,
- Hétérosexuels multipartenaires appartenant à des milieux à risques
- Travailleurs du sexe
- Migrants arrivant de pays fortement impactés
- Usagers de drogues injectables, sniff
- Partenaire séropositif avec une charge virale détectable
Le TPE : traitement post exposition sexuelle ou sanguine
- Si vous avez pris des risques sexuels et/ou sanguins avec une ou des personnes appartenant à aux populations à haut risque
- S’initie le plus rapidement possible entre 4 heures et 48 heures après l’exposition, aux urgences du CHB ou au CEGIDD, une trithérapie quotidienne est délivré pour 3 jours
- Un RDV est pris dans ces 3 jours pour réévaluer la situation avec un infectiologue qui prolonge ou non le traitement pendant un mois. S’il s’avère que le partenaire est séronégatif ou bien indétectable le traitement ne sera pas poursuivi
- Emtricitabine+Ténofovir 1cp/j associé à Rilpivirine 1cp/j au CHB
Il diminue le risque de contamination après une exposition.
La PREP
La PREP s’adresse à toutes personnes séronégatives (>=15 ans) qui font partie des populations à haut risque de contracter le VIH
C’est un traitement antirétroviral (2 antiretroviraux) démarré avant de prendre un risque pour empêcher le virus de pénétrer dans le corps :
Suivi médical régulier avec contrôle d’éventuels effets indésirables, dépistage et traitement d’autres IST : Pour prévenir les IST, le préservatif reste recommandé
Au préalable de la prescription des vaccinations ciblées vous seront proposées
Seul un médecin expérimenté exerçant à l’hôpital ou dans un (CeGIDD) peut faire la première prescription de la PrEP. Le renouvellement de l’ordonnance peut être réalisé par un MG en ville.
La PREP si elle est bien prise vous permet de vous protéger efficacement du VIH et de bénéficier d’un suivi médical régulier qui permet un dépistage et un traitement précoce des autres IST.
10 / Centres Gratuit d’information de dépistage et de diagnostic sur les Pathologies (VIH, hépatites, IST) sur la Prévention et sur une approche globale en santé sexuelle
10-1. 2 lieux de consultation :
- Un sur l’hôpital de Béziers en centre-ville, au sein de l’espace Perréal de l’ancien hôpital : le lundi toute la journée, le mardi en fin d’après-midi, le jeudi en début d’après-midi
- Un sur l’hôpital de Bédarieux une fois par semaine, le mardi, entre midi et deux, à compter du 5 janvier 2021
Les consultations sont sur RDV
10-2 Le personnel est constitué de :
Un médecin, une infirmière, une psychologue, une secrétaire
10-3 Les missions du CEGIDD
- Entretien médical : évaluation des risques et conseils de prévention
- Dépistage VIH, Hépatites, IST (syphilis, chlamydiae, herpès, gonococcie...) : réalisé sur place
- Traitement des IST : la plupart des IST simples sont traitées sur place
- Orientation vers un médecin spécialiste en cas de séropositivité VIH, Hépatites ou d’IST compliquées
- PREP : Prophylaxie Pré Exposition, informations, prescription, suivi
- Traitement post exposition (TPE) dans les 48 heures suivant un risque majeur : délivrance et/ou orientation
- Test de grossesse, contraception d’urgence, orientation des grossesses non désirées
- Des missions de centre de santé sexuelle qui englobent : Prévention et détection des violences sexuelles, problématiques d’orientation sexuelle, d’identité de genre avec la proposition d’une prise en charge psychologique de première intention
- Orientation pour prise en charge sociale vers les AS de l’hôpital et les associations
- Vaccination des populations à risque sexuel : Hépatite A, Hépatite B, Papillomavirus
A quel moment dois-je faire un test de dépistage ?
Si je n’ai aucun signe : Je peux être certain de mon résultat un mois à 6 semaines après ma prise de risque (pour le virus du Sida). Inutile de faire dès le lendemain car il faut un certain temps pour que le virus soit détectable dans le sang. Un test fait trop tôt pourrait être faussement rassurant.
Si j’ai un symptôme inquiétant, je me dépiste tout de suite (au niveau des parties génitales : sensation de brûlures, écoulements anormaux, démangeaisons, verrues…
Quels sont les risques si l’on ne se fait pas dépister ?
Important : si je prends des risques sans me faire dépister, je peux contaminer mes partenaires si je suis infecté
Souvent asymptomatiques, les IST peuvent évoluer et engendrer des effets néfastes sur la santé.
Il est important de prévenir tous mes partenaires afin qu’ils soient dépistés et traités pour ne pas contaminer d’autres personnes
Nos missions sont vraiment multiples nous travaillons aussi en partenariat.
10-4 Le CEGIDD travaille en partenariat avec plusieurs associations communautaires et d’accès aux soins, CSAPA, CAARUD, Centre de vaccination, nous participons ensemble à la mise en place d’action de prévention et de dépistage en direction des populations les plus à risque
Prochainement des entretiens d’accompagnement communautaire permettant une meilleure prise en charge de la santé sexuelle pour les usagers de PREP vont avoir lieu au CEGIDD de Béziers avec la participation des associations AIDES et ENIPSE.
11/ L’approche globale de la santé sexuelle :
La santé sexuelle a besoin d’une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles et la possibilité d’avoir des relations sexuelles qui apportent du plaisir en toute sécurité et sans contraintes, discriminations ou violences.
Cette approche, met en avant le droit et le respect de l’individu dans une démarche d’autonomisation et de responsabilité :
Elle pointe l’importance :
- Du consentement
- Du libre arbitre,
- Du respect de la vie intime
- Du respect de l’orientation sexuelle et des pratiques sexuelles.
En respectant le cheminement de chacun pour lui permettre de s’approprier les messages en lien avec son histoire de vie, sa culture, son contexte de vie …
Il est essentiel de reconnaître sa place, son individualité et de redevenir acteur de sa santé et de sa prévention, le meilleur plan personnalisé de prévention est celui réalisé et donné par la personne elle-même.
Nous vous remercions de votre attention
La santé sexuelle selon l’OMS en 2002 : « c’est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité »